Dans les années 1980, Kouka Garcia a débarque en France pour y vivre sa vie de femme. Militante et pleine de vie, cette Argentine, aujourd’hui médiatrice de santé publique, a fondé en décembre 2007 l’association Pari-T Plateforme d’action et de reconnaissance identitaire pour les transgenres « avant tout, c’est d’une reconnaissance sociale dont cette population a besoin Elle doit être visible », affirme Kouka .
Mais si Pari-T est destinée à combattre toute discrimination basée sur le genre, elle n’oublie pas la lutte contre le VIH. Pour mener son action, l’association est à la recherche d’un local dont le nom a déjà été choisi « Chez nous » « Nous ne souhaitions pas un « espace trans », sans aucune notion  de convivialité. Là, au contraire, les personnes qui fréquenteront ce lieu pourront dire « on va Chez nous », sourit Kouka.
Le travail se veut complémentaire de celui d’autres structures, notamment d’un point de vue pratique. «Le lieu mettra à disposition, par exemple, des lave-linge : certaines personnes contaminées par le VIH transpirent abondamment et comme elles vivent dans des petits hôtel, elles ne peuvent pas laver leurs draps ». La domiciliation y sera possible afin d’ouvrir des droits à la Sécurité sociale.
Il est également prévu que des médecins, des nutritionnistes, des associations de prévention viennent participer à des changes ponctuels. « Cela se fera dans des termes accessibles à ceux qui ne parlent pas bien le français, pas dans chaque langue d’origine : il ne doit pas se créer de ghettos » explique Kouka, qui suit